mardi 20 mars 2018

Aminata Traoré



Née dans une modeste famille de douze filles, Aminata Traoré a fait ses premières études à l'école Maginot. Elle a obtenu son doctorat en psychologie sociale en France à l' Université de Caen et est diplômée en psychopathologie. Elle est chercheuse en sciences sociales , a enseigné à l'Institut d'ethnosociologie de l' Université d'Abidjan (Côte d'Ivoire ) et a travaillé pour plusieurs organisations régionales africaines et internationales.

Entre 1997 et 2000 elle a été ministre de la Culture et du Tourisme du Mali sous la présidence d' Alpha Oumar Konaré, une position qu'elle a démissionnée pour maintenir son droit "à la liberté d'expression". En juillet 2005, elle a été élue au conseil d'administration de l'International Press Service. Cette même année, elle a présidé le Comité d'organisation du Forum social mondial polycentrique de Bamako. Elle a coordonné les activités du Forum pour un autre Mali et a été chargé d'organiser la troisième édition du Bamako Forum Social Mondial polycentrique 2006.

Militante altermondialiste, s’ est engagée dans la lutte contre le libéralisme qu'elle considère responsable du maintien de la pauvreté au Mali et en Afrique en général. Elle défend que les Etats africains doivent se distancer des programmes imposés par les pays occidentaux traduits en plans et programmes de la Banque Mondiale qui conduisent à la pauvreté de la population et génèrent plus de violence et d'émigration vers l' Europe d'une grande partie de la jeunesse.


Elle demande  aux dirigeants africains de réagir contre le néocolonialisme. Elle  considère que la condition des femmes est directement liée à leur environnement économique et social. Leur priorité n'est pas de tomber malade, de ne pas mourir en couches et de laisser leur mari travailler. Les femmes africaines vont de l'avant quand on leur donne la chance d'aller à l'école, mais la Banque mondiale est venue dans les années 1980 pour briser l'élan des États qui mettaient en œuvre l'éducation universelle.  Elle  dit à la Banque mondiale qu'elle a sa part de responsabilité dans la direction que les conditions de vie de ces femmes ont prise dans leurs entretiens.

                                                   Mohamed Cissoko

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire