SOPHIE GERMAIN
Mathématicienne française née le 1er avril
1776 à Paris. Marie-Sophie Germain dès qu’elle était une enfant était passionnée pour les mathématiques, dans un temps où cette activité était réservée au genre
masculin. Pour faire ceci elle a dû prendre le nom d’homme, Antoine Auguste Le Blanc. Sous ce
nom elle a pu s’inscrire aux cours de l’école Polytechnique.
Toujours sous son nom d’emprunt, Sophie Germain communique
ses remarques au grand mathématicien et astronome Joseph-Louis Lagrange, qui
finit par rencontrer ce brillant « monsieur Le Blanc ». Il la soutiendra dans
ses travaux. Sophie Germain s’attaque au Grand (ou Dernier) théorème de Fermat,
selon lequel, avec x, y, z et n entiers, l’égalité x^n + y^n = z^n ne peut être
vérifiée, quels que soient x, y et z, que pour n = 2. Ce théorème ne sera
démontré que par Andrew Wiles en 1995. Elle correspond avec Carl Friedrich
Gauss, encore une fois sous le nom de monsieur Le Blanc.
Elle décrit une classe particulière de nombres, devenus
les nombres premiers de Sophie Germain. Un nombre est de ce type si son double
plus 1 est premier aussi. Elle parvient ainsi à un théorème, connu sous le nom
de théorème de Sophie Germain, stipulant que, pour que l’égalité du Grand
théorème de Fermat soit vérifiée, il faut que x, y ou z soit divisible par le
carré de n. La mathématicienne a donné son nom à d’autres théorèmes et s’est
penchée ensuite sur les surfaces courbes, ce qui l’a amenée à proposer une
théorie de la vibration en opposition totale avec l’explication de Poisson,
autre mathématicien contemporain.
Son œuvre philosophique est constituée d'un essai
intitulé Considérations générales sur l'état des sciences et des lettres.