Les chiffres sont
éloquents : Parmi les ingénieurs, on ne compte qu'un quart de femmes. Cette
pénurie prend sa source dès les années de formation et de plus, les écarts de
salaires s'accroissent avec les hommes.
Tout le monde
conduit, mais il n'y a que les hommes qui réparent. En informatique, c'est
pareil : tout le monde sait en faire mais les ordinateurs sont conçus par les
hommes." C'est
en ces termes que l'informaticienne Isabelle Collet, chercheuse en sciences de
l'éducation à l'université Paris-X-Nanterre, illustre la pénurie de femmes dans
le secteur des nouvelles technologies.
Une carence
d'autant plus paradoxale que les femmes se sont vite approprié ces technologies
qui leur ont permis de "mieux gérer leur carrière, par exemple en
travaillant à des horaires plus flexibles", explique Catherine
Ladousse.
Dans les années
1980, "les femmes s'orientaient vers ces métiers car on pouvait
les exercer dans le tertiaire. Le secteur n'était pas encore aussi prestigieux
qu'aujourd'hui", rappelle Mme Collet, qui fait
remonter son investissement massif par les hommes aux années 1990.
"STÉRÉOTYPES"
Le cliché qui
attribue les sciences humaines aux femmes et les sciences techniques aux hommes
reste vivace. Les rares femmes présentes dans le secteur des nouvelles
technologies investissent les métiers non stratégiques et plafonnés.
"Les
opportunités professionnelles [et les fonctions] ouvertes aux femmes
correspondent aux stéréotypes qu'on a sur elles : la documentation, la
formation, éventuellement le marketing et les ressources humaines. Elles sont
rarement dans les filières de production et dans les comités de
direction", observe
Mme Collet. Pas étonnant alors que, dans ce secteur, la crise
ait surtout affecté... les femmes. "Quand les forces de travail se
resserrent, ça se répercute sur ceux qui sont dans les positions plus
fragilisées", déplore Mme Ladousse.
Des écarts de
rémunérations sont aussi...
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